Les Officiers de Port, qu’ils soient en position normale d’activité dans les ports décentralisés ou en détachement dans les grands ports maritimes ont en commun une part non négligeable de leur rémunération : le salaire indiciaire.
C’est le salaire de référence auquel, selon les affectations, s’ajoutent les régimes indemnitaires issus, soit du protocole de 1975 ou d’avenants locaux issus de la convention verte pour les grands ports maritimes, soit des anciens régimes inégalitaires de primes des CCI repris par l’Etat dans l’attente de l’application de nouvelles dispositions.
Il ne faut pas oublier que ce salaire indiciaire sera la base de calcul de nos futures retraites.
Pour beaucoup d’entre nous, bercés par les sirènes des rémunérations dans les grands ports maritimes, attirés par les mirages des rémunérations des collectivités territoriales, la notion d’appartenance à la Fonction Publique est quelque peu estompée.
Quand sonnera l’heure de la retraite, le réveil sera brutal, à l’image de la chute du revenu.
Aujourd’hui, un OPA à la retraite après plus de vingt années d’activités à des postes à responsabilités perçoit moins de 900 euros net ! A vous de juger !
Nous demandons depuis longtemps un rééchelonnement indiciaire, notamment pour les OPA, mal servis par les mesures Durafour, il y a quelques années. La parité avec les autres catégories B n’est même pas atteinte, du fait du caractère atypique de notre corps. L’actualité du moment exige de nous impliquer dans la demande d’augmentation du point d’indice.
Les nouvelles grilles indiciaires « B » annoncées et négociées par la CGT nous permettraient d’atteindre un indice sommital brut égal à 675 contre 579 actuellement.
Qu’est-ce que le point d’indice ?
C’est la référence de base de la rémunération de tous les agents de la Fonction Publique.
Au 1er juillet 2009, il valait 4,5935 euros.
Concrètement, un OPA à l’indice 395 aura un salaire brut mensuel de : 395 x 4,5935 = 1814.43 euros.
Cette situation ne peut perdurer.
Le point d’indice est l’élément primordial, bien avant les mesures catégorielles, avancement individuel ou à l’ancienneté, promotions….!
Ne vous y trompez pas! Davantage de salaire au mérite et à l’intéressement, c’est moins de salaire indiciaire.
A nous de participer au sein de notre Fédération de fonctionnaires de l’Equipement à la prise en compte de cette revendication essentielle pour notre revenu d’aujourd’hui et pour notre retraite de demain.
Les secrétaires généraux
E. Franques, M. Quéméner